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4 novembre 2014

Arequipa, on pose nos valises

Arequipa, la ville blanche,
Arequipa, la ville qui te plait,
Arequipa, la ville ou tu t’en mets plein la tête,

Papas, mamans, nous avons posé nos valises, cette ville nous plait.
Bon, pour une semaine et demi seulement 😉

Ici :
– le centre ville est mignon et presque piéton
– la ville est entouré de montagnes
– la plage est à moins de 3h
– il ne pleut que trois jours dans l’année
– il y a des bars chouettes ou on peut y faire la fête tard le soir
– il y a des randonnée dans des canyons à quelques heures de la ville
– il y a une grande richesse culturelle

Bref, pleins de raisons pour y rester, n’est ce pas ?!

Nous voici donc arrivés au terminal de bus d’Arequipa, comme d’habitude il y a toujours les hordes de taxis qui sautent sur nous avec leurs prix exorbitants. Cette fois, tu ne nous auras pas, les prix sont affichés à la sortie du terminal ! On lui demande de nous déposer à la plaza de Armas, mais non, il insiste et nous dépose devant un premier hôtel, puis un autre en insistant pour qu’on aille voir les chambres. On se retrouve au Wild Rover, immense auberge de jeunesse anglo saxonne avec deux bars, des billards, une petite piscine, le tout à 65 S., le plus cher qu’on ait jamais payé. Fatigués de notre nuit de bus, on se dit qu’on restera une nuit, et on voit notre chauffeur qui attend toujours devant la porte pour avoir sa commission. Une légère impression de s’être encore une fois fait avoir par ces c****** de taxis ! Dans l’auberge, que des jeunes parlant anglais qui ne sortirons pas de la journée et resterons attablés au bar ou scotchés devant Facebook… Il faut vite qu’on parte d’ici.

Arequipa et l’association Rayo de Sol

Revenons quelques semaines en arrière, lors de notre trek de Santa Cruz, nous avions rencontré Anouk, une française en voyage pendant 1 an qui nous avait parlé d’une association française à Arequipa qui vend des croissants, chocolatines (pains au chocolat), baguettes au profit d’une école pour les enfants défavorisés dans un bidonville.
On décide donc de passer à la boulangerie française. Ici, nous rencontrons Max, 27 ans et Sophie, 22 ans, qui sont tous deux volontaires pour l’association Rayo de Sol pendant quelques mois. On échange un peu, et en partant on se dit à demain. On filera un coup de main une semaine pour vendre des petits pains au profit de l’association !

Nous voilà partis dans les rues avec notre appétissant panier rempli de viennoiseries délicieuses. On use de toutes les techniques pour vendre, le cri répétitif et rapide à la péruvienne, l’harmonica, on va même jusqu’à pousser la chansonnette, et ça marche plutôt pas mal.

Même si les réveils à 5h30 du matins son durs et les journées parfois un peu longues, on découvre une toute autre manière de traverser la ville, de dénicher ces nombreux patios colorés, ses cours à répétition, avec toujours cette pierre blanche volcanique, le sillar, qui illumine la ville. C’est aussi une manière de rencontrer ses habitants, qui commençent à nous saluer dans la rue et à sourire à notre arrivée. On commence à avoir nos habitudes : les employés des agences de tourisme à 9h, l’université à 10h, puis le retour à la boutique pour le roulement. Là toute sorte de rencontre aussi entre l’ouvrier qui vient prendre son petit déjeuner, le professeur de marketing qui nous demande de faire un cours dans son université, la psychologue venue régler des questions de la permanence de la langue quechua, un journaliste étudiant à l’alliance française qui nous demande de lui donner des cours de français… Tant de rencontres aussi intéressantes qu’enrichissantes.
Nous avons aimé découvrir a ville de cette manière, en s’y sentant presque comme chez soi, en ayant nos habitudes, en commençant à connaitre ses recoins, ses rues, ses habitants…

Le soir, rendez-vous au peace and love avec Max et Sophie. On y découvre la vie nocturne d’Arequipa et ses méandre, l’alcool et la poudre blanche qui rend les gens surexcités, leur débit de parole n’en finit plus, presque à en faire peur.
Puis, nous montons dans le combi pour retourner à Alto Cayma, quartier très pauvre d’Arequipa où se situe l’école et la boulangerie Rayo de Sol. C’est là qu’on dort et qu’on voit le contraste et l’envers du décors. Des maisons en briques rouges et en tôle, souvent sans fenêtre, jamais terminées, des chiens errants qui aboient par milliers, des gens qui nous regardent de travers… Voici une autre réalité de la vie péruvienne que nous découvrons avec tristesse.

Une journée type à Arequipa

5h30 : Levé et transfert des viennoiserie dans la voiture puis direction la boulangerie pour agencer au mieux les petits pains et les rendre appétissants.

7h30 : Petits déj à la boutique avec pains au chocolat et torsades excellentes.

8h30 : Départ pour vendre les petits pains dans la rue

14h : Soledad fait son apparition et nous sommes libre pour visiter la ville

17h : Rendez-vous avec William à qui nous donnons des cours de français en échange d’une visite guidée de la ville. William, en plus d’être journaliste est guide ! On a de la chance, il nous donne toutes les explications sur l’histoire de la ville et la signification des gravures sur les murs des édifices, il nous emmène dans une petite expo cachée derrière le couvent de San Catalina… Une chouette rencontre ! Et en donnant les cours, on se rend compte à quel point le français est terriblement difficile à apprendre !

19h :
Rendez-vous  avec Louis qui nous emmène à l’université de San Fransico à 30 minutes de là. Et c’est parti pour un cours de Webmarketing qu’Erwan a bien pris le temps de préparer. Tout ça en espagnol bien sur, un peu vertigineux, mais Erwan s’en sort plutôt bien ! Diego, un des élèves nous ramène jusqu’au Puente Grau et nous remercie chaleureusement. « Vous avez planté pour nous ouvrir les yeux sur le monde« , touchant ce gamin de 22 ans.

22h :
Retour en taxi, les bus sont beaucoup trop chargés. Arrivés au parc où on voulait descendre, un groupe de jeunes un peu louches nous en dissuade. Le taxi, en passant devant, nous dit qu’ils étaient armés, et nous dépose à 20m de la porte de l’école. Mais 20m sont suffisants pour nous infliger la peur de notre vie. Un énorme chien aboie dans la pénombre, pensant qu’il était derrière une grille, on avance peu rassurés. Et là, on voit surgit le molosse, les gencives retroussées, nous grognant dessus, prêt à nous niaquer. On court devant, il passe à 10cm de nos chevilles et on se réfugie dans l’école le coeur battant…

On déteste ces chiens et ce quartier qui nous fait flipper.
Malgré la localisation de l’école, nous avons passé une semaine fantastique, remplie de surprise et riche en expérience 😉

Maintenant direction le Canyon de Colca !

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