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18 septembre 2014

Communauté de Chilcapamba

Arrivée à Chilcapamba

Après Quito la capitale, nous changeons radicalement de décors pour passer une semaine au sein d’une communauté indigène près d’Otavalo : la communauté de Chilcapamba. Nous ne savons pas vraiment à quoi nous attendre en arrivant là bas. Nous ne connaissons pas l’adresse, ni l’heure à laquelle nous devons arriver, ni le coût de la semaine… Mais nous nous lançons dans l’aventure.

Chilcapamba est une communauté indigènes autogérée qui regroupe 800 habitants, présidée par Alfonso Morales, qui nous accueillera dans sa maison.
L’agriculture y joue un rôle important mais n’est pas suffisante pour faire vivre l’ensemble des habitants de Chilcapamba. Les familles de la communauté appartiennent au groupe d’indigènes KICHWA.
Pour plus d’information sur le fonctionnement de la communauté de Chilcapamba, nous allons écrire un article sur Alfonso Morales prochainement.

Nous arrivons un dimanche en fin de journée après avoir pris un taxi depuis Quito jusqu’au terminal, un bus jusqu’à Otavalo, un bus pour Quiroga et enfin un taxi pour arriver dans la communauté ! Nous avons de la chance, le chauffeur de taxi nous dépose devant la maison d’Alfonso Morales. Un beau jardin, avec quelques poules qui se balades, des chiens qui nous sautent dessus en arrivant, et des cochons qui grognent au loin.
Pour une première journée de transport, nous avons été servis !

C’est avec timidité que nous appréhendons les lieux. Nous sommes accueillis par Maria, l’une des belle-sœur du propriétaire, et le petit Dylan de 5 ans. C’est avec un grand sourire qu’elle nous fait visiter la maison et le jardin avec tous ses arbres fruitiers. Nous attendons l’arrivée des propriétaires dans le hamac. Quelques temps après, une camionnette fait son apparition avec à son bord une dizaine de personnes. Tous les enfants, cousins, tantes viennent nous saluer. Très vite, nous faisons la connaissance du petit Justin, 8 ans et Tupak, 10 ans, avec qui nous passons la fin de l’après midi à jouer. Ils ont déjà adoptés Erwan qu’ils surnomment « Papatas fritas » !

Notre semaine dans la communauté

Tout au long de la semaine, nous nous attachons toujours plus à la petite famille, nous commençons à avoir nos habitudes, nous nous sentons à l’aise avec chacun de ses membres, nous partageons tous les repas avec eux, les rires, les expériences, les modes de vie…
Entre eux, ils parlent kichwa, et nous traduisent parfois leurs fous rires.
Les repas sont l’occasion de partager de bons moments et de comprendre les coutumes et traditions. Déjeuner et dîner sont constitués d’aliments simples mais bons issus de l’agriculture : toujours une soupe de légumes et blé ou quinoa en entrée, puis en plat l’incontournable portion de riz, avec en accompagnement des pommes de terres, des haricots blancs, des petits poids… De quoi avoir l’estomac bien rempli pour le reste de la journée (et de la nuit !).
Nous apprenons aussi qu’ils mangent des scarabées. Erwan curieux et intrigué veut goûter les petites bêtes grillées. Nous voilà donc en train de croquer dans la carapace de l’insecte… Le goût, celui de maïs grillé. Ce qui est plutôt désagréable, c’est la sensation d’avoir des morceaux de scarabée qui restent coincés dans la bouche.
Une autre expérience culinaire sera celle du cuy, le cochon d’Inde. Nous entrons un soir dans la cuisine et observons avec stupéfaction Francisca, la femme d’Alfonso qui brûle les poils d’un cochon d’Inde mort… C’est un grand honneur qu’ils nous font là, le cuy étant traditionnellement un plat de fêtes et de grandes occasions. Nous avons droit au spectacle de la préparation de l’animal, avec la vidange des entrailles, le découpage des membres, et j’en passe… Une fois dans l’assiette, c’est un mélange de poulet et de lapin au goût, mais avec très peu de viande, on se retrouve vite à ronger les os. Erwan a fait honneur au plat en se resservant plusieurs fois, je me suis contentée de manger ce que je pouvais avant d’atteindre les os… Pour les remercier, nous leur préparons des crêpes ! Les enfants se régalent, tout le monde en redemande !

Hormis passer notre temps à manger, nous avons aussi travaillé. Nos journées sont découpées en deux temps : le matin, nous aidons aux champs ou à la garderie, l’après midi est libre pour explorer les environs.
Nous commençons le début de la semaine à aider un groupe de bénévoles à préparer la terre pour les plantations de mais, fèves, légumes en tout genres. Nous avons rencontré Alfonso Morales le lundi matin au petit déjeuner, et notre maigre participation nous parait bien peu de chose face à tous les problèmes que rencontre la communauté. Mais nous prenons tout de même à coeur la tâche qui nous est assignée, et nous passons notre matinée à pelleter, bêcher, creuser, pour ensuite planter, semer, recouvrir.
La seconde partie de la semaine sera consacrée à aider le personnel de la garderie. Nous voilà face à une vingtaine de petites têtes crasseuses mais attachantes. Ca crie, ça joue, ça s’accroche, certains ne nous lâcherons pas,  d’autres nous observent de loin, un peu plus sauvages. Certains enfants sont vêtus d’habits traditionnels, et la culture kichwa leur est transmise dès le plus jeune âge.

Le jour du départ (qui à tout de même été reporté 3 fois!) arrive et c’est avec une certaine tristesse que nous quittons la communauté. Cette semaine au sein de la famille Morales aura été pour nous une riche expérience de partage. Même si huit jours ne représentent qu’un court moment, nous avons eu le temps de nous attacher à chaque membre de la famille, à leur gentillesse, leur générosité, leurs sourires… Nous ne seront surement qu’un couple de passage parmi tant d’autres pour eux, mais ils resteront certainement un des temps forts du voyage pour nous. Nous les saluons une dernière fois depuis la fenêtre du taxi avant d’entreprendre notre périple vers notre prochaine destination : Latacunga.

Commentaires

  1. La Miche

    Bonjour à vous deux,
    « Déjeuner et dîner sont constitués d’aliments simples » ….tout d’abord c’est toi qui es « simple » qui es-tu pour juger ainsi les aliments !
    Du cuy (un cochon de fête vous dites http://files.cochondindeforever.webnode.fr/200000142-180ec1a012/cochon-d-inde%20NOEL.jpg), vous allez vous mettre à dos pas mal de monde (attention Erwan tu en as repris trois fois, il ne doit d’ailleur pas y avoir que de ce plat dont tu te ressers, on ne gagne pas le surnom de « patatas fritas » en mangeant une seule patate). On t’avait déjà vu manger du requin, mais là… (http://www.letsgo2australia.com/2010/01/shark-bay/)

    Pour lutter contre la disparition de cet adorable cochon j’invite tous ceux qui auraient un cœur qui bat à signer cette pétition : http://www.petitions24.net/reconsiderons_le_statut_juridique_du_cochon_nain

    PS : Attention « nain » ne constitue pas un jugement de valeur allant à l’encontre du cochon.
    Je vous embrasse….Eva et Patatas Fritas

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