Après une route splendide depuis Copacabana, qui traverse des paysages idylliques bordés par le lac Titicaca, nous arrivons sous la pluie dans la capitale la plus haute du monde, La Paz.
Plus d’une heure pour rejoindre le centre-ville surchargé par un trafic monstre, des immeubles plutôt très laids, des gens qui grouillent de partout… Bref nous sommes bien arrivés dans la capitale Bolivienne !
Pour ceux qui seraient tentés de faire un tour à La Paz, un conseil, n’allez surtout pas à l’hôtel « La Señorial« , première adresse du routard. Nous nous sommes fait déposer par le taxi devant la porte de ce grand immeuble, certainement un ancien hôtel particulier qui s’apparente plus à un manoir hanté aujourd’hui. On a failli s’y installer pour une nuit, mais une fois les valises posées sur le lit d’hôpital dans une petite chambre déprimante, on s’est regardé, et on est parti voir ailleurs, au « Milenio« , juste un peu plus haut dans la même rue !
Malgré la tristesse apparente de la ville sous un jour de pluie, nous avons la joie de retrouver nos acolytes de voyage Alban et Maylis avec qui nous partons le lendemain pour gravir le « Chacaltaya » a 5400m et enchaîner sur une balade dans les confins de la « Valle de la Luna«
C’est parti pour un tour en minibus organisé par l’hôtel. Après 1h de route tumultueuse, nous arrivons au niveau du « refuge » du Chacaltaya à 5300m. Incroyable que la voiture monte si haut !
Le temps s’est couvert, on ne voit plus grand chose de la vallée de la Paz, un vent glacial nous souffle dessus, mais nous nous couvrons bien et commençons notre petite montée de 100m pour atteindre le sommet. Pas de mal de tête ni de malaise dû à l’altitude, notre ascension se passe bien et nous en sommes bien contents !
On atteint le sommet à 5400m, tout heureux d’avoir dépassé notre record de… 400m !
La pluie commence alors à se transformer en grêle, le temps s’assombrit de plus en plus.
On papote au sommet.
Les grêlons sont de plus en plus gros, le vent souffle de plus en plus fort.
On prend des photos, on s’en amuse.
Puis, un éclair retentit, suivit d’un coup de tonnerre assourdissant.
Nous nous couchons à terre, plus personne ne rigole.
La guide nous fait signe de descendre au plus vite, nous courrons presque, complètement à découvert avec la fréquence des éclairs qui se rapprochent.
D’un coup la lumière surgit suivie à quelques millièmes de secondes par le tonnerre, on est très proche. Le stress monte, la guide enchaine les signes de croix à répétition pendant sa descente.
Nous sentons l’arc électrique autour de nos sacs, la puissance et la raisonnance de la foudre nous projette à terre… Le sol est recouvert de neige, glissant et dangereux, nous descendons au plus vite pour enfin voir le bâtiment et s’abriter tant bien que mal.
Paniqués, on se raconte ce que chacun à ressenti, comme coup dans la tête, des grésillements le long du dos…
Le cauchemar n’est pourtant pas fini, nous devons reprendre la route vertigineuse et sinueuse recouverte de neige et dans un brouillard quasi-complet.
On propose de commencer à pied mais le chauffeur à besoin de nous pour alourdir le véhicule afin d’avoir plus d’adhérence. Tout le bus est en panique, la guide essaie de nous parler d’autre chose pour nous distraire ce qui empire nos angoisses. Finalement, après 30 minutes presque insoutenables, nous sortons de la brume et de la neige… on peut enfin respirer !
Malgré nos émotions, nous enchainons pour une après-midi plus tranquille.
Autour d’un impressionnant paysage formé par l’érosion de la pluie et du vent sur la roche, nous commençons une petite balade d’une demi-heure.
On s’amuse et on rit des formes de certains pics de sable et de terre.
Tellement content d’avoir survécu à notre épisode orageux de la matinée, nous ne prêterons pas une grande attention à la visite !
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