Sur la route du Machu Picchu

Ça y est c’est parti, direction le Machu Picchu !
Moment tant attendu dans une vie, figure illustre du Pérou, du monde des Incas et de la culture Sud Américaine et pourtant si compliqué d’accès…. Il existe plus d’une dizaine de façon d’y accéder si on combine toutes les possibilités. Entre le train, le bus, les randonnées, le vélo, les taxis… les choix sont nombreux. En fonction de notre budget et de notre temps, notre choix s’est porté sur la solution la plus économique mais néanmoins intéressante car nous ne voulions pas passer par une agence.

JOUR 1 – Entre Cusco, Santa Maria et Santa Theresa

6h de trajet nous séparent de la ville de Santa Theresa. Lorsque nous montons dans le bus, on a dû mal à croire que l’on arrivera vivant à destination… Carcasse rouillées, fenêtre qui ne s’ouvrent pas, fauteuils pourris, ce bus semble avoir été récupéré de la casse. Difficile d’imaginer partir au Machu Picchu dans de tels conditions, le coût du billet d’entrée représente une certaine somme mais ne semble pas être investit au bon endroit, bref, nous en reparlerons dans nos réflexions de voyage.
Au bout de 3h de route, le bus s’arrête en plein virage dans les montagnes, au loin, un éboulement sur la chaussée. Il nous faudra plus d’une heure d’attente avant de pouvoir repartir. Nous traversons l’éboulement sur un monticule de terre, et c’est avec anxiété que nous passons à quelques centimètre du précipice… mais ça passe, sauvés !

Arrivés à Santa Maria nous avalons un sandwich et un coca pour nous remettre de nos émotions et nous grimpons dans un taxi pour la ville de Santa Theresa. Le trajet est encore pire que celui du bus, sur une route en terre, le taxi file à toute allure, en bord de précipice à traverser des ruisseaux voir même des rivières sur des ponts de misères. La musique pleine balle, nous essayons d’en rire et de filmer la scène.
Nous arrivons (sein et sauf) à Santa Theresa pour poser nos affaires et filer se détendre au thermes du village pour se relaxer de cette journée forte en émotion.
Après notre baignade, nous nous arrêtons devant une magnifique coccinelle rouge qui semble appartenir à un couple d’étranger. Intrigués, nous nous approchons pour leur poser quelques questions, et nous voilà embarqués pour une soirée bien arrosée. Un couple un peu barré, une galloise et un australien pour finir en boite de nuit à danser sur une barre de pole dance au milieu de 3,5 péruviens. Bref, on s’est bien marré 😉

Arrivée à 2h du matin dans notre chambre d’hotel après avoir sonné 5 fois pour que la gérante nous ouvre les portes, nous nous apercevons que la douche fuit à torrent. Pas moyen de l’arrêter, pas moyen de s’endormir, Erwan finit par trouver le robinet principal et décide de la couper.
Le lendemain à 5h du matin, la tête encore dans le brouillard, on entend les gens se plaindre et le personnel de l’hotel à chercher une solution… Humm, on finit notre courte nuit pour au réveil réaliser une mission longuement réfléchie afin de rétablir l’eau ! Mission accomplie par Eva entre 2 diversions 😉

JOUR 2 – Entre Santa Theresa, Hidroelectrica et Aguas Calientes

Nous quittons tranquillement Santa Theresa et en passant devant l’officie du tourisme, nous apprenons qu’une randonnée est possible pour rejoindre la ville d’Hidroelectrica. D’après eux, cette marche s’effectue sur un chemin Incas où l’on peut apercevoir le Machu Picchu. On ne va pas rater une telle occasion !
Il « suffit » de rejoindre Llactapata pour entamer le début de la balade, nous avançons donc sur cette route de terre au milieu d’avocatiers, de bananiers, les paysages sont superbes, à moitié en forêt tropicale, un vrai plaisir ! Cependant, nous nous rendons vite compte que nous ne pourrons jamais faire la route vers Llactapata + la randonnée vers Hidroelectrica + le chemin qui mène à Aguas Calientes. Nous décidons d’arrêter la première voiture afin de se faire déposer au début du chemin, et on a bien fait ! En sortant, le chauffeur nous annonce qu’il faut 5-6h pour effectuer cette marche, auxquelles s’ajoutent les 3h pour rejoindre Aguas Calientes.

C’est un peu anxieux que nous commençons la marche, si nos calculs sont bons, nous avons entre 8 et 9h de randonnée devant nous et il est déjà 11h30… « Aie Carramba » nous fait un vieil homme que nous croisons en chemin lorsque nous lui expliquons notre situation.
La montée se fait donc au pas de course, estimée à normalement 3h, nous avons réussi à monter en 1h40, à croire que nos randonnées précédentes nous ont données raison 😉
Entre les marches des Incas et les paysages magnifiques sur toutes la vallées, nous étions fiers d’avoir déniché cette petite randonnée, loin des touristes et des chemins tout tracés. Mais c’est avec une petite déception qu’arrivés en haut, 4 jeunes en sacs à dos nous expliquent que c’est la dernière étape du Salkantay (un des fameux trek que propose la plupart des agences…)
Mais bon, petite victoire quand même car au loin c’est comme des fous que nous apercevons le MACHU PICCHU ! (bon, il faut avoir une bonne vue, mais quand même !)
A peine quelques minutes de repos et nous voilà repartis pour une descente vers Hidroelectrica qui fait mal aux genoux. De là, encore 3h de marche pour atteindre Aguas Calientes, aie, ça commence à bien piquer, nos jambes n’en peuvent plus, c’est avec difficulté mais admiration que nous effectuons les derniers kilomètres. La route est magnifique, entre montagne et forêt amazonienne, nous longeons les rails tant bien que mal.

Exténués, nous arrivons à Aguas Calientes pour trouver un hotel et s’effondrer après un plat de nouille chinoise car demain réveil à 4h pour grimper les 1716 marches du Machu Picchu !