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29 décembre 2014

Portrait #9 / María Eugenia Andrés

Après une première expérience de Couchsurfing à Valparaiso, nous allons tenter la deuxième dans la ville voisine et Capitale, Santiago.

Nous arrivons à l’adresse indiquée par Guillermo, notre couchsurfeur, attendons devant le portail d’un quartier pavillonnaire en espérant que les deux chiens qui aboient derrière ne nous sauterons pas à la gorge en entrant !
C’est Guillermo qui nous ouvre, un charmant jeune homme au large sourire. Il nous accueille avec chaleur et simplicité, nous montre la petite chambre au lit simple dans laquelle nous allons dormir, et nous invite à nous asseoir avec lui sur la grande terrasse ombragée. On échange sur nos expériences, le contact passe bien, très bien même.
Guillermo revient d’un voyage de 4 mois en Asie du Sud Est, où il a pu expérimenter le Couchsurfing. Il a voulu à son retour au Chili rendre la pareille, et proposer à des voyageurs comme nous de venir dormir chez lui, d’échanger les cultures, et de partager des moments ensemble.

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Santiago bis-022

Un peu plus tard, sa maman, Maria Eugenia descend pour nous dire bonjour. On voit arriver une femme bien en chaire, blonde aux grands yeux marrons, maquillée avec du fard à paupière rose. Elle nous ouvre grand les bras, et nous enlace avec un sourire en nous souhaitant la bienvenue. Nous sommes tout de suite adoptés par cette femme généreuse et pleine de vie. Pendant les quelques jours passés dans notre famille d’accueil, Maria nous a raconté son histoire, et à travers la sienne, celle du Chili sous l’époque de Pinochet.
Elle se souvient encore de la peur qui flottait au dessus de tout, de l’atmosphère pesante qui régnait dans les rues, des couvres feux, de l’interdiction de se rassembler, même à 4 ou 5 personnes… Son fils Guillermo est né sous la dictature qui a prit fin en 1990. Elle nous raconte les emprisonnements, les disparus dans beaucoup de familles. Aujourd’hui encore, parler de cette période n’est pas évident pour elle.

Un soir, autour d’un verre de vin rouge chilien, elle nous raconte une partie de vie, elle se livre à nous, les larmes aux yeux, en nous contant les difficultés parcourues, les obstacles qu’elle a gravi et qui l’ont rendu plus forte. Et pourtant, Maria est un grand coeur tendre, une grande sentimentale. Elle nous dit qu’à travers nous, elle comprend son fils et son envie de voyage, son envie de repartir. Elle vit seule avec lui, c’est une petite déchirure pour elle dès que Guillermo part. Il voudrait retourner en Indonésie pour un an cette fois !

Santiago bis-017

Maria Eugenia nous transmet son bonheur, et notre bonne humeur la rend heureuse ! Nous voilà dans un cercle vertueux, que du bonheur !

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